Vague de froid : comment protéger votre voiture en hiver

Démarré par Pink Lady, 27 Février, 2018, 11:01:27 AM

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Pink Lady

Même si elle est conçue pour endurer un froid polaire, votre automobile mérite quelques attentions dès que le thermomètre chute sous zéro. Davantage pour votre confort que le sien, d'ailleurs.



S'il n'est plus d'usage de changer l'huile de son moteur en hiver, il reste quelques précautions à prendre pour diminuer les désagréments au petit matin : protéger serrures, joints et raclettes d'essuie-glace, charger sa batterie et chausser des pneus hiver.

Pour les mêmes raisons qu'il est recommandé de limiter ses efforts physiques par grand froid, il existe quelques précautions à prendre afin de ménager la mécanique de nos automobiles. Chez l'humain, il s'agit de ne pas aggraver d'éventuels risques cardio-vasculaires ; chez la machine, on cherche à limiter l'usure, particulièrement féroce lors du démarrage au petit matin, après une nuit de stationnement sous le vent glacial.

A mesure qu'elle se refroidit en effet, l'huile qui lubrifie le moteur et la boîte de vitesses se fige. Plus épaisse, elle est plus lente à irriguer le sommet du moteur. Résultat, durant quelques secondes critiques lors du démarrage à froid, les poussoirs et les guides de soupapes fonctionnent en contact direct, sans le film protecteur du lubrifiant. C'est d'autant plus néfaste que les jeux de fonctionnement augmentent sur des pièces froides.

Jusque dans les années 1980, il était d'usage de vidanger l'huile à l'entrée de l'hiver et de remplacer le lubrifiant à haute viscosité adaptée aux fortes températures de l'été par un autre, plus fluide à froid. Histoire limiter l'usure du moteur au démarrage, mais aussi de faciliter la tâche du démarreur. Cette recommandation a disparu des livrets de bord, car les huiles modernes savent rester plus fluides en hiver tout en gardant leurs propriétés à chaud.

Lorsqu'il gèle, la batterie perd 30 % de sa vigueur

Ce moteur électrique a en effet fort à faire par grande froid. Non seulement la pompe à huile et le vilebrequin sont plus difficiles à entraîner, mais la batterie d'accumulateurs délivre moins de courant. C'est pire encore si elle n'est pas au meilleur de sa forme.



Tout se passe comme si le froid engourdit la batterie. Si le premier coup de démarreur au petit matin semble toujours plus laborieux que le second, c'est parce que l'échange d'électrons réchauffe le cœur de la batterie et le favorise ensuite. Laissez-lui donc le temps de se réchauffer un peu, par exemple en allumant vos phares durant une trentaine de secondes avant de solliciter le démarreur. Si votre batterie est un peu faible, cela peut faire toute la différence. Une bonne raison pour la charger durant la nuit.

Dans les contrées réellement froides, où la température descend fréquemment sous les moins dix degrés centigrades, les automobilistes ont pris l'habitude de débrancher la batterie pour lui faire passer la nuit au chaud. En Alaska, outre la couverture jetée sur le capot, il est d'usage de brancher un réchauffeur d'huile électrique. Voire, dans les cas extrêmes, de laisser tourner le moteur toute la nuit durant, de peur de ne pouvoir le relancer au petit matin. Passés les moins quinze, les joints de portière durcissent : après quelques années de ces mauvais traitements, le caoutchouc part en lambeaux.

Protégez serrures et essuie-glace

En France, nous n'en sommes pas là. L'impact de la vague de froid annoncée en plaine, en cette fin du mois de février doit être relativisé. Une fine couche de savon glycériné ou de talc sur les joints chassera l'humidité et évitera qu'ils ne collent sous l'effet du gel. Une giclée d'huile ou, mieux, de graisse graphitée aura le même effet dans les serrures. Quant à la fine raclette du balai d'essuie-glace, elle sera épargnée en relevant le balai durant la nuit.

Pour le reste, les conseils donnés cet hiver par la Sécurité Routière, la Prévention Routière, les associations d'usagers et les professionnels de l'entretien ressemblent étrangement à ceux qu'ils diffusent au moment des grands départs. Ni plus ni moins.

Il convient ainsi de vérifier — plutôt deux fois qu'une — l'état de l'éclairage et de l'essuie-glace. A propos de l'huile, il est recommandé de simplement vérifier son niveau. Idem pour le liquide de refroidissement et la valeur de gonflage des pneumatiques. Ces derniers, bien entendu, seront échangés pour des gommes hiver, efficaces dès que la température au sol chute sous les 7°C.

Les chaînes à neige restent obligatoires sur les routes qui mènent aux stations de sport d'hiver mais elles peuvent servir en plaine aussi. A défaut, il existe des chaussettes (lire notre article : "Pourquoi certaines voitures sont inchaînables").

Consignes d'usage pour rouler en hiver

- Emporter un kit de survie : gratte givre, lampe-torche, ampoules de rechange, couverture de survie, eau potable, aliments
- Laisser la priorité aux chasse-neiges et engins de salage : tout dépassement est interdit
- Augmenter les distances de sécurité : neige et verglas augmentent la distance de freinage
- Éviter toute manœuvre brutale, notamment sur route verglacée
- Anticiper les risques et donc les freinages en repérant les zones à risques : ponts, sous-bois, zones d'ombre
- En cas de violentes bourrasques de neige et de mauvaise visibilité, mieux vaut s'arrêter sur le bas-côté, feux de détresse allumés et attendre les secours dans la voiture


Source:challenges.fr

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